Mardi 14 mai 2013
Dans
la catégorie Roman québécois, l’auteur Éric Dupont obtient le Prix des
libraires du Québec 2013 pour son roman, La
fiancée américaine, publié aux Éditions Marchand de feuilles. Ce prix
s’accompagne d’une bourse de 2 000 $ remis par le Conseil des arts et des
lettres du Québec.
Heureux, Éric Dupont a notamment rendu hommage aux libraires : « Tant qu’il y aura des libraires, il y aura des histoires. Au nom de tous ceux qui m’ont aidé à écrire La Fiancée américaine, de tous ceux qui y ont cru assez pour m’accorder leur temps et leur assistance, je vous remercie du fond du cœur. »

Dans la catégorie Roman hors Québec, l’auteur Patrick deWitt est le grand vainqueur de l’année, pour son western nouveau genre Les frères Sisters, paru aux Éditions Alto.
En votant pour ces deux œuvres, les libraires du Québec ont ainsi rendu hommage à deux maisons d’édition québécoises, qui se distinguent particulièrement par leurs lignes éditoriales : Marchand de Feuilles et Alto. On ne saurait trop souligner l’excellence du métier de ces éditeurs, qui au fil des ans ne cessent de proposer des œuvres originales et de qualité.
Vendredi 10 mai 2013
Dans une lettre rendue publique le 3 mai, ils
ont salué la reconnaissance croissante par Pékin d'artistes chinois
comme l'écrivain Mo Yan, prix Nobel de littérature l'an dernier. Mais tout n'est pas zen dans l'empire du milieu et les auteurs de la lettre affirement : « Nous ne pouvons pas cependant écouter
les grandes voix créatrices qui émergent en Chine sans entendre le
silence de ces voix qui sont tues par la force. (...) Nous ne
pouvons pas apprécier les réalisations des créateurs chinois (...) sans
penser aux oeuvres dont nous ne pouvons pas profiter en raison de la
censure dans les arts, dans la presse ou sur internet. »
L'appel exige la libération de plus de 40 écrivains ou journalistes, parmi lesquels Liu Xiaobo, auteur d'une pétition demandant des réformes démocratiques et prix Nobel de la paix 2010. Ils s'appuient sur le rapport de PEN international, organisation littéraire qui promeut la liberté d'expression, qui presse la Chine d'arrêter de censurer internet, de lever les interdictions de voyager et les restrictions à l'encontre des dissidents, et d'assurer les droits linguistiques des minorités ethniques. Environ 50 000 personnes travaillent en Chine pour la "police de l'internet", pour rechercher et censurer les contenus en ligne jugés offensants, selon Pen International.
Parmi les signataires figurent les prix Nobel de littérature J.M. Coetzee, Nadine Gordimer, Wole Soyinka, Tomas Transtromer mais aussi l'écrivain chinois en exil Yu Jie, qui fut torturé lors de ses nombreuses incarcérations, Marjane Satrapi, Andrei Bitov, Salman Rushdie et Mario Vargas Llosa.
Prix des libraires 2013
Pour ses vingt ans, le Prix des
libraires du Québec a récompensé deux auteurs, qui se sont démarqués par
l'originalité et la qualité littéraire de leur œuvre : Éric Dupont dans la
catégorie Roman québécois et Patrick deWitt dans la catégorie Roman hors Québec.
Heureux, Éric Dupont a notamment rendu hommage aux libraires : « Tant qu’il y aura des libraires, il y aura des histoires. Au nom de tous ceux qui m’ont aidé à écrire La Fiancée américaine, de tous ceux qui y ont cru assez pour m’accorder leur temps et leur assistance, je vous remercie du fond du cœur. »
Dans la catégorie Roman hors Québec, l’auteur Patrick deWitt est le grand vainqueur de l’année, pour son western nouveau genre Les frères Sisters, paru aux Éditions Alto.
Manifestement
surpris par cet honneur, Patrick deWitt a déclaré : « Un libraire passionné est
une personne qui peut influencer et enrichir votre vie de manière très honnête
et concrète. C’est pour cette raison, parmi d’autres, que je suis
particulièrement heureux et honoré de voir mon roman récompensé par le Prix des
Libraires du Québec. »
En votant pour ces deux œuvres, les libraires du Québec ont ainsi rendu hommage à deux maisons d’édition québécoises, qui se distinguent particulièrement par leurs lignes éditoriales : Marchand de Feuilles et Alto. On ne saurait trop souligner l’excellence du métier de ces éditeurs, qui au fil des ans ne cessent de proposer des œuvres originales et de qualité.
L'Association
des libraires du Québec a profité de cet anniversaire pour créer le Prix
d'excellence de l'ALQ, qui honore un libraire en soulignant ses réalisations
exceptionnelles.
La première à avoir été ainsi distinguée n’est autre que Manon
Trépanier de la Librairie Alire à Longueuil. Si ce nom vous est familier et que
vous n’habitez pas Longueuil, c’est que vous l’avez entendue vous faire part de
ses coups de cœurs à l’émission « La librairie francophone ». C'est
aussi lors de cette soirée qu'ont été dévoilés les titres figurant sur la liste
préliminaire du Prix jeunesse des libraires du Québec.
Marie-Pierre
Laëns
Vendredi 10 mai 2013
Au secours des intellectuels chinois
A l'occasion de la 20ème Journée internationale de la liberté de la presse, 195 écrivains du monde entier ont interpellé la Chine dans une lettre rendue publique pour la libération des auteurs emprisonnés et pour le respect de la liberté d'expression.
Mo Yan |
L'appel exige la libération de plus de 40 écrivains ou journalistes, parmi lesquels Liu Xiaobo, auteur d'une pétition demandant des réformes démocratiques et prix Nobel de la paix 2010. Ils s'appuient sur le rapport de PEN international, organisation littéraire qui promeut la liberté d'expression, qui presse la Chine d'arrêter de censurer internet, de lever les interdictions de voyager et les restrictions à l'encontre des dissidents, et d'assurer les droits linguistiques des minorités ethniques. Environ 50 000 personnes travaillent en Chine pour la "police de l'internet", pour rechercher et censurer les contenus en ligne jugés offensants, selon Pen International.
Parmi les signataires figurent les prix Nobel de littérature J.M. Coetzee, Nadine Gordimer, Wole Soyinka, Tomas Transtromer mais aussi l'écrivain chinois en exil Yu Jie, qui fut torturé lors de ses nombreuses incarcérations, Marjane Satrapi, Andrei Bitov, Salman Rushdie et Mario Vargas Llosa.
D'après Livres hebdo, 6 mai 2013
Voyage dans le meilleur des mondes : une enquête sur Amazon
Fayard publie le 2 mai prochain en France et le 7 juin
au Québec une enquête journalistique de Jean-Baptiste Malet, En Amazonie, infiltré dans le « meilleur
des mondes ».
Le journaliste enquêteur s’est fait embaucher comme
intérimaire, Amazon refusant la visite de journalistes dans ses entrepôts et
ordonnant à ses salariés de ne pas leur répondre.
Il s’agit de la première publication d’une enquête de ce type sur Amazon. Elle s’inscrit dans un contexte tendu, alors que dans plusieurs pays, et notamment en France, des libraires indépendants et des enseignes commencent à se mobiliser contre les pratiques d’Amazon.
Jean-Baptiste Malet décrit dans cet ouvrage des conditions de travail très difficiles, d’un autre âge. Parmi d’autres exemples, le journaliste relate qu’il a fallu que les salariés se mettent en grève de la faim pour que le chauffage soit allumé dans le hangar. On n’a pas fini de parler d’Amazon !
Il s’agit de la première publication d’une enquête de ce type sur Amazon. Elle s’inscrit dans un contexte tendu, alors que dans plusieurs pays, et notamment en France, des libraires indépendants et des enseignes commencent à se mobiliser contre les pratiques d’Amazon.
Jean-Baptiste Malet décrit dans cet ouvrage des conditions de travail très difficiles, d’un autre âge. Parmi d’autres exemples, le journaliste relate qu’il a fallu que les salariés se mettent en grève de la faim pour que le chauffage soit allumé dans le hangar. On n’a pas fini de parler d’Amazon !
Marie-Pierre Laëns
Samedi 27 avril 2013
George W. Bush inaugure « sa » bibliothèque.
Ce centre comprend une bibliothèque, un musée et un institut. «Il y eut une époque de ma vie où il aurait été très improbable de me trouver dans une bibliothèque, encore plus de me voir en construire une», a déclaré Bush lors de son discours d'inauguration.
Si le musée est consacré principalement aux attentats du 11 septembre 2001, inutile d’y chercher une quelconque information sur la guerre entre les États-Unis et l'Irak, ni même sur la gestion par l'administration Bush de l'ouragan Katrina, qui avait frappé la Nouvelle-Orléans en 2005, deux épisodes pour lesquels l'ancien président avait été particulièrement contesté. George W. Bush livre ici un cours magistral : comment être sûr de la manière dont on passera à l’histoire. Un peu tard tout de même…
Les États-Unis comptent désormais 13 bibliothèques présidentielles fondées par d'anciens chefs d'État américains pour conserver la mémoire de leurs mandats.
Marie-Pierre Laëns
Jeudi 11 avril 2013
Marc Levy : le président d'honneur qu'il fallait au Salon International du Livre de Québec
Dès l’ouverture du Salon International du Livre de Québec,
son président d’honneur, Marc Lévy a insisté sur le péril encouru par le livre.
« Le livre est en danger. Je le vois
notamment dans les trains, où il y a dix ans, les deux tiers des passagers lisaient
un livre, alors qu’aujourd’hui les deux tiers des passagers jouent aux jeux
vidéo, reçoivent des mails… Le fait d’être connecté en permanence réduit le
temps où la seule distraction possible est la lecture. Le temps consacré à la
lecture se réduit comme peau de chagrin. La lecture demande un effort, une
concentration que ne demande pas le film, l’image. Le métier de romancier,
c’est justement de fabriquer des images dans la tête des lecteurs à partir des
mots. Le livre offre une extraordinaire liberté pour les lecteurs. Il leur
permet de tout imaginer, le timbre de voix d’un personnage, les lieux… Mais si
le livre est en danger, c’est peut-être aussi parce que dès la petite école,
les choix littéraires doivent provoquer l’appétit de lecture… et ce n’est pas
toujours le cas ».
Marc Lévy est loin, pourtant, d’être
morose. Sur la scène des rendez-vous littéraires, l’auteur explique, expose sa
vision de l’écriture, un privilège selon lui. C’est « un espace de liberté extraordinaire. Quand j’étais enfant, quand
on me disait : tu rêves !, c’était une réprimande. Aujourd’hui, c’est un
compliment ». Pour celui, qui est arrivé à l’écriture accidentellement
(sic), il s’agit d’un cheminement particulier.
« J’ai écrit un
manuscrit à 17 ans et je l’ai jeté à la poubelle. D’ailleurs, aujourd’hui, je
suis très content de l’avoir jeté, parce que c’était très mauvais. Je suis
devenu père très jeune. Et quand je racontais une histoire à mon fils, il me
reprenait. Parce que j’avais eu la mauvaise idée de lui inventer une histoire à
épisodes. Je faisais des erreurs et il me corrigeait. Alors, le soir, quand mon
fils était endormi, j’ai pris l’habitude d’écrire l’épisode du lendemain. À
neuf ans, il m’a fait comprendre, que la télévision l’intéressait beaucoup plus
que mes histoires. Ce moment d’écriture me manquait énormément. Je me suis mis
à écrire à mon fils, mais à mon fils adulte, à mon fils de 36 ans, âge que
j’avais à l’époque. Et c’est devenu Et si c’était vrai. »
Ne lui posez pas de question sur son procédé d’écriture ;
même si chaque phrase est pensée, son avancée se fait instinctivement. « Écrire un roman, c’est comme prendre
la mer. Si je pars de Brest et que j’arrive dans l’estuaire du St-Laurent et
qu’on me demande ce que j’ai fait, je répondrais : j’ai navigué. Il n’y a
pas grand-chose sur le périple de l’écriture. Je sais toujours où je vais
arriver, mais jamais comment, ni pourquoi ».
L’auteur réalise beaucoup de
recherches, et notamment pour son dernier livre, Un sentiment plus fort que la peur, un thriller sur fond de complot
écologique. Son rapport à la vérité est complexe : s’il admire les
journalistes, les vrais, ceux qui « constituent
les derniers remparts de la démocratie quand une société vit une crise de confiance »
et que son personnage d’Andrew Stilman est inspiré d’un « reporter du New York Times, qui s’est sauvé
de l’alcoolisme par amour de la vérité », Marc Levy utilise le roman pour
faire passer un message : « À la
télévision, sur internet, une information est immédiatement remplacée par une
autre information… alors qu’un roman, on y passe beaucoup plus de temps, et des
fois on le relit. Il y a des personnages de roman, qui vous donne envie d’être,
qui vous donnent envie de ou de ne pas. La fiction a plus d’impact qu’une leçon
de morale ». Le roman devient au bout de sa plume un instrument de la
vérité : au milieu de son enquête pour Un
sentiment plus fort que la peur, Marc Levy a réalisé que le complot de ce
roman était vrai. Mais il n’a pas donné le nom de la personne dont il expose
les agissements : « Je ne l’ai
pas fait parce que je trouvais plus joyeux que vous le reconnaissiez. Je n’ai
pas donné son nom, mais tout ce que j’ai raconté à son propos est vrai. Je
crois qu’il est plus humble de poser une question, plutôt que d’imposer une
réponse ». Par ailleurs, Marc Levy cite Sacha Guitry : « Cette histoire est vraie, puisque je l’ai
inventée ». Et d’ajouter : « Pour
rendre une histoire crédible, il faut l’entourer de vérité. Le poisson peut
être faux, mais il faut que le bocal et l’eau soient vrais ».
Les auteurs, qui ont influencé
Marc Levy ? Prévert, Gary, Sallinger, Stephen King pour le thriller, Hugo… « Ils ont joué un rôle très important dans ma
formation. Ce sont des modèles. L’écriture, c’est une longue traversée en
solitaire. Il y a des moments où on se demande à quoi ça sert. C’est une
question, que se pose tout artisan quand il a un coup de fatigue ».
Voilà, le mot est lâché : artisan. Marc Levy n’élève pas l’écrivain
au-dessus des autres mortels, il en fait partie. Certainement, une des clés de
son succès. Et de dédramatiser l’écriture : « L’écriture peut faire souffrir dans la mesure où le métier d’écrivain
consiste à faire sortir de sa tête des images et de les transcrire en mots.
Mais il n’y a rien de commun entre écrire et s’éreinter dans une mine à
charbon, ou à la croix rouge où là, il y a de la vraie souffrance. Pour les
auteurs, la souffrance est en nous, pas dans l’écriture. L’écriture, elle, est
délivrance. » Et l’auteur de citer son amie, Ingrid Bétancourt, qui
lui racontait combien les moments où elle avait réussi à cacher un crayon dans
ses mains pour écrire sur des feuilles, lui procuraient un sentiment de liberté
incroyable lorsqu’elle était prisonnière.
C’était décidément une excellente idée d’offrir la
présidence d’honneur du Salon International du Livre de Québec à Marc Levy, un
auteur pour qui « la littérature est
sans frontière et ouvre même les frontières », un auteur dont la
démarche, humble et honnête, ravit le lecteur. Quand on dit que Marc Levy a
vendu 28 millions d’exemplaires, cela veut dire qu’il a attiré ou retenu 28
millions de personnes dans la sphère de la littérature, dans l’activité de
lecture. Un tel exploit devrait forcer le respect. À bon entendeur, salut !
Marie-Pierre Laëns
Jeudi 4 avril 2013
De la grande visite à Québec (la suite)
On ne le présente plus,
Gilles Archambault sera l’invité d’honneur du Salon International du Livre de
Québec samedi 13 avril. Avec son dernier livre sorti en tout début d’année, Lorsque le cœur est sombre, Boréal, ISBN :
978-2-7646-2212-4 , cet auteur prolifique fête ses 50 ans d’écriture. Et quels
50 ans !
Gilles Archambault, c’est
aussi un réalisateur, un animateur
d’émissions sur le jazz et la littérature. Il a d’ailleurs travaillé à
Radio-Canada de 1963 à 1992. Son émission «Jazz soliloque» fait aujourd’hui
figure de référence dans le domaine. Chroniqueur à l’émission de Joël Le Bigot
(Pourquoi pas dimanche?), il poursuit maintenant une carrière de
journaliste pigiste et d’écrivain. Créateur infatigable, pour notre plus grand
plaisir, Gilles Archambault maniera la plume pour vous dédicacer ses livres au
kiosque 223 le samedi 13 avril de 11h00 à 12h30 et de 14h30 à 16h00 et le
dimanche 14 avril de 13h00 à 14h00.
Marie-Pierre Laëns
Mercredi 3 avril 2013
De la grande visite à Québec (la suite)
Vendredi 12 avril, l’invité d’honneur du Salon international
du Livre de Québec sera Alain Beaulieu. Écrivain et professeur de création
littéraire à l’Université Laval, Alain Beaulieu est avant tout connu en tant
que romancier. Son oeuvre compte actuellement sept romans pour les adultes (dont
Le postier Passila, Actes Sud, ISBN :
978-2-7427-9118-7), et quatre pour les jeunes, dont ceux de la série Jade et
Jonas. Ses textes pour le théâtre ont été présentés en lecture publique à
Montréal et à Québec. Véritable homme-orchestre, il dirige la revue Le Crachoir de Flaubert consacrée à la
création et à la réflexion sur celle-ci en milieu universitaire.
L’œuvre
d’Alain Beaulieu a été primée à de nombreuses reprises. L’auteur a remporté à
deux occasions le Prix littéraire Ville de Québec–Salon international du livre
de Québec, en 2006 pour Aux portes de
l’Orientie et en 2007 pour La
Cadillac blanche de Bernard Pivot. Paru en France et au Québec en 2010, Le Postier Passila a été finaliste au
Prix du Gouverneur général en 2011. La même année, M. Beaulieu a remporté le
Prix à la création littéraire artistique du CALQ pour la région de la
Capitale-Nationale.
Son
dernier roman, Quelque part en Amérique
(Druide, 2102), récit à plusieurs voix, présente Lonie, immigrée clandestine
qui arrive du Bélize pleine d'espoir et de naïveté avec son petit garçon, et
Nick Delwigan, qui les sauvera du pire. Tout le long du récit, on sent Alain
Beaulieu à la fois fasciné et révulsé par cette terre de contrastes et de
violence, qui va à la fois tromper et sauver ces personnages.
Vous
pourrez rencontrer Alain Beaulieu au kiosque 161 le vendredi de 15h30 à 16h30
et de 17h30 à 18h00 et le samedi de 16h30 à 17h30.
Marie-Pierre
Laëns
Mardi 2 avril 2013
De la grande visite à Québec (la suite)
Le jeudi 11 avril, la
littérature jeunesse sera en fête avec l’invitée d’honneur du Salon
International du Livre de Québec, Stéphanie Blake.
Originaire de Northfield, Minnesota, et vivant maintenant à
Paris, Stéphanie Blake écrit et illustre des livres en français pour les
enfants, qu’elle publie à l’École des loisirs. Dans ces livres, l’auteure
s’adresse aux enfants et affectionne, depuis 10 ans, s’introduire en douce dans
leurs doutes et dans la fragilité de leur univers. Les tout jeunes, sous des
traits de petits caïds, sont malgré eux souvent confrontés à des situations qui
les dépassent. Pour cette raison, Stéphanie Blake a créé le personnage de
Simon, petit lapin téméraire qui s’agite et se questionne sous le regard
attendri et amusé de ses parents.
Avec
13 titres publiés dans la série des Simon, Stéphanie Blake rejoint près 140 000
jeunes lecteurs par année. Ses ouvrages sont traduits en Anglais, Espagnol,
Suédois, Coréen, Japonais, Chinois et Italien. D’ailleurs, une exposition lui a
rendu hommage l’automne dernier à la Villa Borghese, à Rome.
Vous
pourrez rencontrer Stéphanie Blake au kiosque 292 le mercredi de 16h00 à 17h00,
le jeudi de 10h30 à 11h30, le samedi de 15h00 à 16h00 et le dimanche de 12h00 à
13h00.
Marie-Pierre
Laëns
Lundi 1er avril 2013
De la grande visite à Québec (la suite)
Du
10 au 14 avril, le Salon International du Livre de Québec va recevoir 5 invités
d’honneur et pas n’importe lesquels. Le mercredi 10 avril 2013, l’auteur à l’honneur
sera nul autre que Gaston Tremblay. Connu comme poète, essayiste et romancier,
Gaston Tremblay a aussi été éditeur et administrateur d’organismes artistiques.
C’est ainsi qu’engagé tôt dans la création d’institutions culturelles à
Sudbury, il est devenu en 1975 directeur administratif du Théâtre du Nouvel-Ontario.
Gaston Tremblay est l’un des fondateurs d’une très belle maison d’édition, Prise
de parole, qui célèbre cette année ses 40 ans. Il en a d’ailleurs été directeur
de 1978 à 1988.
Gaston
Tremblay amorce sa carrière d’écrivain en 1970 au sein de la Coopérative des
artistes du Nouvel-Ontario (CANO). Dans cet élan, il cosigne son premier
ouvrage en 1973, Lignes-Signes,
premier recueil de poésie de la maison Prise de Parole.
Il est actuellement chercheur et professeur agrégé à l’Université Queen’s, à Kingston. Depuis 2009, il se déclare cependant écrivain à temps plein et professeur à temps partiel.
Il est actuellement chercheur et professeur agrégé à l’Université Queen’s, à Kingston. Depuis 2009, il se déclare cependant écrivain à temps plein et professeur à temps partiel.
Gaston Tremblay a signé une dizaine d’ouvrages, dont récemment Le grand livre, (Éditions Prise de Parole, 2012), une autofiction qui se déroule à Sturgeon Falls, en Ontario, à la fin des années 60. Ce roman évoque une jeunesse idéaliste en milieu modeste, à l’ombre des clochers, dans un « Petit Québec » ontarien.
Gaston Tremblay, Le grand livre, Prise de Parole, ISBN :
978-2-89423-269-9
Vous pourrez rencontrer
Gaston Tremblay mercredi 10 avril de 14h00 à 15h00 et de 17h00 à 19h00 et le jeudi
11 avril de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 15h00 au kiosque 201.
Marie-Pierre Laëns
Jeudi 28 mars 2013
Astérix et Obélix chez les Pictes.
Depuis que l’on sait qu’Albert Uderzo a
passé la main à Didier Conrad, dessinateur des séries Raj (Dargaud) et Marsukids
(Marsu Productions) et à Jean-Luc Ferri, notamment auteur de De Gaulle à la
plage et scénariste du Retour à la terre (Dargaud), pour le
scénario, tout le monde se demande quelles aventures vont vivre les Gaulois,
qui résistent toujours et encore à l’envahisseur et à quoi le prochain album va
ressembler.
Un pan du mystère se dévoile, puisqu’un communiqué d’Albert-René à
l’Agence France-Presse annonce que le 35e album
du héros gaulois enverra Astérix, Obélix et bien sûr Idéfix chez les
Pictes, un peuple originaire du nord et de l’est de l’actuelle Ecosse.
L’action d’Astérix chez les Pictes se déroulera sur une «terre
pas si lointaine dont les habitants si fiers et attachés à leurs traditions
nous offrent une belle promesse d’histoire savoureuse», précise le
communiqué d’Albert-René.
Depuis la mort du scénariste René Gosciny en 1977, (également
célèbre pour Le petit Nicolas), Albert Uderzo était seul à la barre des
aventures de nos Gaulois préférés. Il a ainsi réussi à créer plus d’une dizaine
d’albums d’histoires d’Astérix.
Aujourd'hui âgé de 85 ans, il passe son
flambeau à la nouvelle génération. Il aura tout de même fait vivre Astérix et Obélix
sur 34 albums en tout. Cinquante ans de travail.
Le succès de la série ne se dément pas : les ventes
cumulées des albums, traduits en 107 langues, représentent 350 millions
d'exemplaires, ce qui en fait la bande dessinée européenne la plus vendue dans
le monde. Un lourd et fabuleux héritage pour les nouveaux parents d'Astérix et
Obélix.
Marie-Pierre Laëns
Mercredi 27 mars 2013
La ville de Québec et le Salon International du Livre de Québec honorent deux auteurs talentueux
Une petite interruption
aujourd’hui pour rendre hommage au lauréat du Prix littéraire de la Ville de
Québec et du Salon international du livre de Québec : François Blais l’a emporté hier
avec son roman Document 1, paru chez
L’Instant-Même. Doté d’une bourse de 5 000 $, le prix a été remis à
l’hôtel de ville de Québec en présence de la conseillère municipale et membre
du comité exécutif madame Julie Lemieux. Document 1, déjà finaliste pour le
Prix des libraires du Québec 2013, est également l’un des cinq romans choisis
pour le Prix des lecteurs émergents de l’Abitibi-Témiscamingue.
Le jury du Prix de la création
littéraire de la ville de Québec et du Salon International du Livre de Québec a
commenté son choix: « Le plaisir
profond que provoque la lecture des romans de François Blais – et de Document 1 en particulier – tient à une chimie qu’on ne retrouve que chez
les très bons auteurs : un équilibre entre le style, le ton, l’histoire qui
fait que tout se tient à la lecture mais qu’on serait bien en peine de le
transmettre par la parole […] Un tel refus [par les personnages de Blais] de
vivre la vie que vivent 99% d’entre nous, un tel refus d’entrer dans le jeu ne
peut que nous renvoyer à notre propre existence, nos propres choix, et c’est
sans doute là une des plus grandes forces de François Blais : nous faire
adhérer à un univers qui tourne le nôtre en dérision. Il n’y arriverait sans
doute pas sans son humour, teinté d’ironie, parfaitement maîtrisé – qui allié à
une parfaite maîtrise de la langue, lui permet d’émailler ses romans de
saynètes d’une drôlerie irrésistible et de bâtir une œuvre profondément
contemporaine, faussement légère et totalement décapante. Une œuvre dont le
Québec a bien besoin ! »
Vous aurez l’occasion de
féliciter l’heureux lauréat au stand 223 du Salon International du Livre de
Québec, le mercredi 10 avril de 17 h à 18 h, le jeudi 11 avril de 19 h à 20 h,
le vendredi 12 avril de 19 h à 21 h, le samedi 13 avril de 15 h à 16 h et le
dimanche 14 avril de 15 h à 16 h.
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul,
vous aurez la possibilité de vous y procurer le tout dernier roman de François
Blais, La classe de Madame Valérie,
tout juste sorti de chez l’imprimeur.
Côté jeunesse, la lauréate du Prix de la création
littéraire de la ville de Québec et du Salon International du Livre de Québec
n’est autre que Martine Latulippe, l’auteure très appréciée du jeune lectorat,
pour Le voisin, Rosa, les poissons et
moi, publié aux éditions Fou Lire.
Cette année, le jury de
sélection était présidé par Aurélien Boivin, professeur titulaire en
littérature québécoise à l’Université Laval et était composé de
Catherine Lachaussée, journaliste et animatrice à la Première chaine de
Radio-Canada, de Jérôme Leclerc, président de la librairie du Nouveau Monde,
et de Marik Trépanier, responsable du Service de l’accueil, de la circulation
et des services-conseil à la Bibliothèque Gabrielle-Roy.
En l’absence du président du
jury, Marik Trépanier s’est exprimée en son nom : «Les membres du jury ont arrêté leur choix sur Le voisin, Rosa, les poissons et moi de Martine Latulippe qui réussit à très bien dépeindre les petites
et les grandes angoisses de l’adolescence, ce qui en fait un roman attrayant
pour les jeunes. Tout en y glissant quelques leçons de vie, [l’auteur permet à
ses lecteurs de découvrir un] personnage historique mal connu, Rosa Park,
symbole de la défense des droits des Noirs américains dans les années
1950 ».
Vous pourrez rencontrer l’heureuse Martine Latulippe au
kiosque 298 le mercredi 10 avril de 12h00
à 13h30, le jeudi de 10h00 à 11h00, le vendredi de 13h00 à 14h00, le samedi de
11h00 à 12h00 et le dimanche 14 avril de 10h00 à 11h00. Si vous l’avez manquée, vous pourrez encore la voir au stand 208, le
mercredi de 10h00 à 11h00, le jeudi de 11h00 à 12h00, le vendredi de 10h00 à
11h00, le samedi de 13h00 à 14h00 et de 15h00 à 16h00 et le dimanche de 13h00 à
14h00. Merci à ces deux auteurs pour le plaisir et la générosité dont ils font
preuve à l’égard de leurs lecteurs !
Marie-Pierre Laëns
Dimanche 24 mars 2013
De la grande visite à Québec (la suite)
Après avoir remporté le
Prix des Lecteurs du Salon du Livre de Trois-Rivières, Louise Lacoursière vous
recevra au stand 151 le vendredi de 14h30 à 16h00 et de 19h30 à 21h00 et le
samedi de 10h00 à 11h30 pour le deuxième tome de La saline. Montrez-lui que le public de Québec est aussi chaleureux
que celui de Trois-Rivières !
Toujours, dans la série
du beau monde à Québec, François Blais, finaliste du Prix des Libraires avec Document 1, fait son salon quasiment mur
à mur, puisque l’auteur de La classe de
Madame Valérie, publié à L’Instant Même, vous accueillera au kiosque 223
les mercredi de 17h00 à 18h00, jeudi de 19h00 à 20h00, vendredi de 19h00 à
21h00, samedi de 15h00 à 16h00 et
dimanche de 15h00 à 16h00.
Parlant de finaliste du
Prix des Libraires, que diriez-vous de rencontrer Éric Dupont, l’auteur de La fiancée américaine publié chez la
petite, mais excellente, maison d’édition Marchand de feuilles ? Ce sera
possible le jeudi de 16h00 à 18h00 et le vendredi de 15h00 à 17h00. Où ça ? Au
kiosque 66.
Samuel Archibald, le
grand gagnant de l’édition 2012 du Prix des Libraires, sera là avec Arvida le samedi de 14h00 à 15h00 et de
18h00 à 19h00 et le dimanche de 13h00 à 14h00 au stand 223. Saluons sa maison d’édition
Le Quartanier, qui nous offre des bijoux littéraires en rafale.
Pour terminer cette
présentation du jour, et puisqu’on en est dans les maisons d’édition qui se
distinguent, allez faire un petit tour du côté du kiosque 223 pour saluer
Isabelle Forest, finaliste au Prix de Création littéraire de la ville de
Québec, pour son livre Les laboureurs du
ciel publié chez Alto le jeudi de 18h00 à 19h00 et le samedi de 11h00 à
12h00 et de 15h00 à 16h00 au kiosque 223.
Le Salon International
du Livre de Québec reçoit du 10 au 14 avril prochain plus de 1000 auteurs.
Surtout ne les manquez pas !
Marie-Pierre Laëns
Marie-Pierre Laëns
Samedi 23 mars 2013
De la grande visite à Québec
Pendant que François
Hollande faisait de l’humour au Salon du Livre de Paris en affirmant : « C’est
ce qu’il me faut », lorsqu’on lui a offert L’atelier des miracles de Valérie Tong Cuong, le Salon International
du Livre de Québec dévoilait sa programmation.
Avec Marc Lévy comme président
d’honneur, on espère sans aucun doute accroître encore la fréquence du salon :
voici un auteur qui saura attirer les foules, tout comme Bernard Werber
( vous
pourrez le rencontrer au stand 151 les vendredi de 16h00 à 18h00, samedi de
14h00 à 16h00 et le dimanche de 11h00 à 12h00 pour La troisième humanité,
publié par Albin Michel)
et Jean Teulé
(il vous recevra au stand 151 les vendredi
de 19h00 à 20h00, samedi de15h00 à 16h00 et de 19h00 à 20h00 et dimanche de
11h30 à 12h30 pour Fleur de Tonnerre,
paru récemment chez Julliard).
Si vous avez déjà
commencé à remplir votre carnet de bal, demain vous y ajouterez encore quelques
noms, puisque je vous dévoilerai d’autres noms d’auteurs et d’événements à ne
pas manquer durant le Salon International du Livre de Québec. Quand ça ? Du 10
au 14 avril 2013.
Marie-Pierre Laëns
Mardi 19 mars 2013
Enfant du soleil...
… ton destin est sans pareil. L’aventure t’appelle, … »
Si vous vous souvenez encore des paroles de ce générique, cette
information va vous faire plaisir. Le jeune orphelin catalan Esteban, la belle Inca
Zia et le descendant du peuple Mu, Tao vont connaître une nouvelle vie sur
papier.
Les Mystérieuses Cités d'Or, fameux dessin animé des années 80, qui se clôturait toujours sur un court documentaire, très bien fait au demeurant, devient un manga, en cinq volumes, que Kazé lance mercredi 20 mars en France et le vendredi 26 avril au Québec.
La première Cité - Tome 1 retourne aux origines, quand le trio se rencontre. Le scénario est adapté de la série créée par Benard Deyriès et Jean Chalopin ( auteurs d'Ulysse 31 et d'Inspecteur Gadget) et Mitsuru Kaneko (également scénariste de La tulipe noire et de Belle et Sébastien). Chalopin et Deyriès ont signé la déclinaison sur papier, tandis que le dessin a été confié à Thomas Bouveret (Element R chez Vents d'Ouest).
Lors de la création de la série, les auteurs s'étaient inspirés du roman de Scott O’Dell, La Route de L’Or, que Kazé réédite également pour la date de sortie de La première Cité – Tome 1.
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, on annonce que la deuxième saison de la série, Les mystérieuses cités d’or, _ on savait bien que cela ne pouvait se finir comme ça_, va être diffusée en France sur TF1 à partir du 7 avril. La chaîne de télévision française a commandé 3 saisons de 26 épisodes chacune. On espère que la tradition du petit documentaire final demeurera.
Les Mystérieuses Cités d'Or, fameux dessin animé des années 80, qui se clôturait toujours sur un court documentaire, très bien fait au demeurant, devient un manga, en cinq volumes, que Kazé lance mercredi 20 mars en France et le vendredi 26 avril au Québec.
La première Cité - Tome 1 retourne aux origines, quand le trio se rencontre. Le scénario est adapté de la série créée par Benard Deyriès et Jean Chalopin ( auteurs d'Ulysse 31 et d'Inspecteur Gadget) et Mitsuru Kaneko (également scénariste de La tulipe noire et de Belle et Sébastien). Chalopin et Deyriès ont signé la déclinaison sur papier, tandis que le dessin a été confié à Thomas Bouveret (Element R chez Vents d'Ouest).
Lors de la création de la série, les auteurs s'étaient inspirés du roman de Scott O’Dell, La Route de L’Or, que Kazé réédite également pour la date de sortie de La première Cité – Tome 1.
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, on annonce que la deuxième saison de la série, Les mystérieuses cités d’or, _ on savait bien que cela ne pouvait se finir comme ça_, va être diffusée en France sur TF1 à partir du 7 avril. La chaîne de télévision française a commandé 3 saisons de 26 épisodes chacune. On espère que la tradition du petit documentaire final demeurera.
Cette fois-ci, les héros s'envoleront vers l'Asie, plus particulièrement
vers la Chine et le Japon, à bord de leur grand Condor. Quand arriveront-ils au
Québec ? Qui de Radio-Canada, Télé-Québec ou de TVA fera des heureux ?
Allez, un petit cadeau en exclusivité !
Marie-Pierre Laëns
Lundi 18 mars 2013
La déesse de la grande victoire
La France a élu son Prix des Libraires de l’année : c’est
Yannick Grannec qui l’emporte avec La
déesse des petites victoires, éditée chez Anne Carrière. Choisie parmi les
vingt-six romans, qui avaient été sélectionnés à l’automne, la lauréate du 59e
Prix des Libraires, Yannick Grannec réconcilie les frères ennemis que sont les
mathématiques et la littérature en faisant du grand logicien autrichien, Kurt Gödel le cœur de son roman.
Université de Princeton, 1980. Anna Roth, jeune documentaliste sans
ambition, se voit confier la tâche de récupérer les archives de Kurt Gödel, le
plus fascinant et hermétique mathématicien du XXe siècle, dont on a
surtout retenu le théorème d’incomplétude, selon lequel (grossièrement
vulgarisé) aucune vérité n'est prouvable...
Sa mission consiste à apprivoiser la veuve du grand homme, une mégère
notoire qui semble exercer une vengeance tardive contre l'establishment
en refusant de céder les documents d'une incommensurable valeur scientifique.
Dès la première rencontre, Adèle voit clair dans le jeu d'Anna. Contre
toute attente, elle ne la rejette pas mais impose ses règles. La vieille femme
sait qu'elle va bientôt mourir, et il lui reste une histoire à raconter, une
histoire que personne n'a jamais voulu entendre. De la Vienne flamboyante des
années 1930 au Princeton de l'après-guerre ; de l'Anschluss au maccarthysme ;
de la fin de l'idéal positiviste à l'avènement de l'arme nucléaire, Anna
découvre le parcours d'une femme confrontée toute sa vie à une équation
impossible entre le génie, l'amour et la folie.
Souhaitons un franc succès à l’auteure et à l’éditeur pour ce roman culotté,
roman historique et mathématique.
Marie-Pierre Laëns
Quand les bibliothèques et les librairies se serrent les coudes...
On
considère généralement les bibliothèques et les librairies comme concurrentes
et pourtant il existe une véritable synergie entre elles. Cela dit, la
bibliothèque de Toronto pousse encore plus loin la relation avec les librairies
puisque depuis le 7 mars, les usagers de Toronto peuvent acheter des livres via
le site Internet de leur médiathèque, laquelle perçoit une rétribution du
commerçant en ligne pour chaque achat.
Si la direction du réseau de bibliothèques avait assuré que cette baisse de budget n’affecterait ni les acquisitions, ni les services, et que des mesures efficaces allaient être mises en place pour la compenser, d’aucuns se demandaient comment cela serait possible sans faire payer davantage les usagers d’une manière ou d’une autre. Manifestement, le partenariat avec les librairies fait partie de ces mesures efficaces.
«Achetez
votre propre exemplaire et soutenez la bibliothèque publique de Toronto. La
bibliothèque recevra une partie du prix de vente si vous achetez auprès des
commerçants suivants»: voilà le message que peuvent lire les internautes
sur la page d’accueil de leur médiathèque. Ironie de l’histoire, l’ancien hôtel de ville avait été
transformé en bibliothèque.
Depuis le 7 mars, celle-ci offre la possibilité d’acheter en ligne via son site Web. Lorsque les usagers font une recherche de livre, un gadget interactif «acheter maintenant» apparaît à l’écran. Cette option, disponible uniquement pour les livres imprimés, reconduit l’usager sur le site d’Indigo Books and Music. D’autres partenariats seraient actuellement à l’étude.
Comment cela fonctionne-t-il pour améliorer les finances du réseau des bibliothèques de Toronto ? Un pourcentage des ventes est reversé à la bibliothèque. La direction espère ainsi pallier le déficit de budget occasionné par la municipalité et financer des services et des acquisitions de collections spécifiques.
Cette idée de partenariat avec des sites marchands risque de faire des petits : la bibliothèque publique d’Ottawa travaille actuellement sur un projet semblable.
Marie-Pierre
Laëns
Mercredi
13 mars 2013
Comment exploiter le filon : une leçon avec
E.L. James
Après le raz-de-marée international de Fifty shades of Grey, Vintage Books, l’éditeur
d’E.L. James publiera son nouveau titre le 1er mai : Fifty shades of Grey : Inner Goddess (a
Journal).
Tiré à 125000 exemplaires, ce journal répondrait à
la demande des lectrices d’E.L. James, qui souhaitent tellement savoir comment
elle a commencé à écrire. Anne Messitte, l’éditrice de Vintage Books justifie :
« Son histoire
personnelle en tant qu'écrivain est une source d'inspiration pour de nombreuses
femmes, et tenir un journal a été une étape importante dans son processus
créatif ».
E.L. James
proposera à ses lectrices dans son nouvel opus : une préface, des extraits
de ses romans érotiques, des conseils d’écriture (oui, vous avez bien lu !),
une liste de ses musiques préférées et bien sûr, des pages blanches… Comme si tout journal pouvait se transformer en best-seller !
Pendant ce
temps, de vrais auteurs ne sont pas publiés… Gageons que de toute façon, ce n’est
pas Vintage Books qui l’aurait fait !
Marie-Pierre
Laëns
Lundi 11 mars 2013.
Concentration
éditoriale : le talent a-t-il encore une place ?
L’édition continue sa
logique de concentration. La récente fusion du géant Penguin avec le non moins
imposant Random House forme dorénavant le leader mondial de l’édition avec un
chiffre d’affaires de 4 milliards de dollars. Et alors, me direz-vous ? En quoi
cela concerne les amateurs de littérature ?
Une maison d’édition est-elle un commerce comme un autre ?
La logique derrière
cette fusion tient à une nouvelle manière de gérer les maisons d’édition :
pour contrer les distributeurs en ligne, la rentabilité doit primer, et ce sur
chaque titre publié. L’édition devient ainsi une industrie comme une autre, une
industrie dont chaque produit doit être rentable.
Jusqu’alors les profits
générés par un best-seller permettaient une certaine prise de risque pour
découvrir d’autres talents. Cette philosophie n’est plus de mise ; le
best-seller ne nourrit plus le nouvel auteur, il le tue dans l’œuf. Chaque
livre publié doit être rentable. Réduction de l’offre : voilà le résultat
inéluctable de cette logique de gestion. Ou quand une maison d’édition oublie
sa mission… culturelle. Ils sont nombreux les auteurs classiques, qui ne
vendaient à leur début que quelques centaines d’exemplaires. Seraient-ils
publiés s’ils débutaient aujourd’hui ? C’est loin d’être sûr.
Une logique de
rentabilité systématique exclue toute prise de risque. Plus encore que de
réduire l’offre, cela conduit à suivre la demande… Le travail d’édition serait
ainsi réduit à sa plus simple expression : l’impression…
La curiosité comme arme absolue contre l’appauvrissement
culturel.
Existe-t-il un moyen de
pression en tant que lecteur ou en tant que consommateur du produit livre, que
l’on peut exercer ? Si on ne veut pas tomber dans les discours prêchi-prêcha,
pas vraiment. Car un titre ne peut pas se substituer à un autre, tout au moins
en littérature. La seule manière de résister à l’appauvrissement culturel est
de cultiver sa curiosité, de partir à la découverte d’auteurs inconnus, de
maisons d’édition qui éditent des talents. Et heureusement, il y en a ! Furetez
dans les librairies ou sur le net, traquez les entrevues littéraires, explorez
les blogs, vous allez découvrir ces maisons qui font du vrai travail d’édition :
Alto, le Quartanier, La Mèche, Sonatine, Grasset, Finitude, Gallmeister, Gallimard… Je ne
peux pas toutes les nommer : à vous de les découvrir et d’accompagner
celles dont la philosophie colle à la vôtre.
Marie-Pierre Laëns
L’auteur d’Indignez-vous ! n’est plus.
27 février 2013
Ancien
diplomate et résistant, Stéphane Hessel est décédé dans la nuit de mardi à
mercredi à l'âge de 95 ans.
Né
en 1917 à Berlin, Stéphane Hessel arrive en France à l’âge de 7 ans. Pour la
petite histoire (et celle du cinéma), il était le fils de Franz et Helen
Hessel, de qui s’inspire, avec l'écrivain Henri-Pierre Roché, le trio Jules
et Jim porté à l'écran par François Truffaut.
Naturalisé français en 1937, normalien, diplômé d'études supérieures de philosophie, Stéphane Hessel est mobilisé en 1939 et rejoint les Forces françaises libres en 1941. Arrêté par la Gestapo, il est déporté en 1944 à Buchenwald. Dès la Libération, il entame une carrière diplomatique puis politique.
Naturalisé français en 1937, normalien, diplômé d'études supérieures de philosophie, Stéphane Hessel est mobilisé en 1939 et rejoint les Forces françaises libres en 1941. Arrêté par la Gestapo, il est déporté en 1944 à Buchenwald. Dès la Libération, il entame une carrière diplomatique puis politique.
Humaniste,
militant, européen convaincu, Stéphane Hessel a connu un immense succès avec
son ouvrage Indignez-vous ! (Éditions Indigène, ISBN : 979-10-90354-20-3),
vendu à plus de 4 millions d'exemplaires dans près de 100 pays depuis sa sortie
en octobre 2010.
La maison d’édition Autrement doit publier le 13 mars en France et le 9 avril au Québec son nouveau livre, A nous de jouer ! : de la protestation à l'action, dans lequel il interpelle les indignés et les jeunes générations en les exhortant à s'engager concrètement pour changer le monde, être les citoyens d'une authentique société mondiale et être acteur de sa vie.
Grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-45, Rosette de la Résistance, Stéphane Hessel a publié, entre autres, Danse avec le siècle (1997), Dix pas dans le nouveau siècle (2002), Citoyen sans frontières (2008), Le Chemin de l'espérance avec Edgar Morin (2011), Engagez-vous (2011), livre d'entretiens avec Gilles Vanderpooten.
La maison d’édition Autrement doit publier le 13 mars en France et le 9 avril au Québec son nouveau livre, A nous de jouer ! : de la protestation à l'action, dans lequel il interpelle les indignés et les jeunes générations en les exhortant à s'engager concrètement pour changer le monde, être les citoyens d'une authentique société mondiale et être acteur de sa vie.
Grand officier de la Légion d'honneur, Croix de guerre 1939-45, Rosette de la Résistance, Stéphane Hessel a publié, entre autres, Danse avec le siècle (1997), Dix pas dans le nouveau siècle (2002), Citoyen sans frontières (2008), Le Chemin de l'espérance avec Edgar Morin (2011), Engagez-vous (2011), livre d'entretiens avec Gilles Vanderpooten.
Source :
Livres Hebdo
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Les mangas en péril ?
Rien ne va plus au pays du soleil levant. La
révolution du livre numérique met en danger l’un des flambeaux de la culture
japonaise : le manga. Afin d’éviter le désastre, le
ministère de la Culture vient de lancer un grand projet de formation destiné
aux dessinateurs de manga et aux animateurs, dont le savoir-faire se heurte aux
bouleversements du numérique. L’enjeu est de taille: pour le Japon seulement, 7
000 mangaka et 25 000 assistants travaillent pour 400 magazines publiés par 195
maisons d'éditions.
Beaucoup de mangaka ont appris dans les écoles ou sur le tas les techniques de dessin et l’art d’écrire. Mais les enseignants actuels ne maîtrisent pas les nombreuses techniques propres au numérique.
Beaucoup de mangaka ont appris dans les écoles ou sur le tas les techniques de dessin et l’art d’écrire. Mais les enseignants actuels ne maîtrisent pas les nombreuses techniques propres au numérique.
« Je ne connais pas un seul mangaka qui œuvre sur ordinateur de bout en bout »
Plusieurs medias reprennent à foison, cette citation du maître des mangas pour enfants Goro Yamada, édité chez Tokuma comics : «Je ne connais pas un seul mangaka qui œuvre sur ordinateur de bout en bout. L'adoption de l'outil numérique piétine, parce que beaucoup de mangaka jugent que ça va plus vite à la main. Ils n'ont personne pour les former aux logiciels spécialisés et du coup beaucoup y renoncent». Le célèbre mangaka Jiro Taniguchi abonde en ce sens et explique qu’il fait tout à la main, «parce que les techniques autres, il ne les connaît pas».
Les impératifs de
production abondent dans le sens du numérique
Le clivage entre tradition et technicité ne peut que
s’accentuer et entraîner la disparition du manga fait au crayon. «Grâce à
internet, il y a désormais de nouveaux espaces de publication et c'est très
bien. Cela offre la possibilité d'une diffusion immédiate très étendue»,
souligne Monkey Punch.
Comme à chaque révolution technologique _ je pense notamment à celle de l’imprimerie_, certains craignent que les nouveaux outils favorisent une uniformisation des mangas et galvaudent le processus créatif. «C'est faux, car ce qui fait l'intérêt d'un manga c'est d'abord l'histoire et la façon dont elle est découpée, présentée», réplique Goro Yamada. La création se joue des cadres. Il y aura bien sûr des mangas alimentaires ; mais cela n’existe-t-il pas déjà ? Les grands créateurs trouveront leur voie dans ces formations. C’est une chance qu’un gouvernement soit si alerte sur ce qui forge l’identité culturelle d’un peuple. Le Japon, à ce titre, est malheureusement un cas d’exception.
Comme à chaque révolution technologique _ je pense notamment à celle de l’imprimerie_, certains craignent que les nouveaux outils favorisent une uniformisation des mangas et galvaudent le processus créatif. «C'est faux, car ce qui fait l'intérêt d'un manga c'est d'abord l'histoire et la façon dont elle est découpée, présentée», réplique Goro Yamada. La création se joue des cadres. Il y aura bien sûr des mangas alimentaires ; mais cela n’existe-t-il pas déjà ? Les grands créateurs trouveront leur voie dans ces formations. C’est une chance qu’un gouvernement soit si alerte sur ce qui forge l’identité culturelle d’un peuple. Le Japon, à ce titre, est malheureusement un cas d’exception.
Le débat autour du manga est exactement le même que
celui de l’ensemble de la bande dessinée. Ce qui le rend toutefois particulier
au Japon, c’est le nombre de professionnels impliqués et surtout qu’il constitue un
véritable choix de société.
Marie-Pierre Laëns
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L’association
« Cousins de personne » a publié le 15 février dernier le deuxième numéro de
son webzine pour faire connaître aux Français et à l’ensemble de la
francophonie la littérature du Québec.
Partant du constat selon lequel la francophonie littéraire
demeure en France particulièrement «hexagocentrée», l’auteure québécoise Mélikah
Abdelmoumen et Marie-Noëlle Blais, libraire à la Librairie du Québec (Paris Ve)
ont créé une association en août 2012, puis un webzine en s’entourant de plumes
de talent.
Leur objectif : promouvoir en France la littérature québécoise, classique ou contemporaine. Au cousin d’Amérique, l’association substitue et préfère les « cousins de personne », insistant par le fait sur l’identité de la littérature québécoise, son unicité afin d’établir une « réciprocité littéraire », selon Marie-Noëlle Blais.
«Nous sommes en réalité des millions de cousins de personne qui partageons une langue que nous travaillons tous avec le même amour mais selon des modalités et des cultures, des individualités différentes», ajoute-t-elle.
Déjà 3 000 abonnés à la newsletter de "Cousins de personne"
Dans le numéro du 15 février, l’article de Nicolas Dickner, « Cet endroit qui ressemble à un terminus » se distingue particulièrement : « En vérité, tout cela est la chronique d’un épuisement. Je suis venu à bout de toutes mes obsessions. J’ai été américaniste, américano-latiniste, ambivalent, francophoniste, souverainiste, nordiciste, exogamiste, grégariste, confusionniste, montréaliste, individualiste – et me voici arrivé dans ce vaste endroit qui ressemble à un terminus : je crois désormais qu’il est sans intérêt de lire (ou de ne pas lire) un roman parce qu’il est québécois. Ne devrait-il pas être anecdotique que Jorge Luis Borges soit argentin, Haruki Murakami japonais, et Jacques Ferron québécois ? ».
Leur objectif : promouvoir en France la littérature québécoise, classique ou contemporaine. Au cousin d’Amérique, l’association substitue et préfère les « cousins de personne », insistant par le fait sur l’identité de la littérature québécoise, son unicité afin d’établir une « réciprocité littéraire », selon Marie-Noëlle Blais.
«Nous sommes en réalité des millions de cousins de personne qui partageons une langue que nous travaillons tous avec le même amour mais selon des modalités et des cultures, des individualités différentes», ajoute-t-elle.
Déjà 3 000 abonnés à la newsletter de "Cousins de personne"
Dans le numéro du 15 février, l’article de Nicolas Dickner, « Cet endroit qui ressemble à un terminus » se distingue particulièrement : « En vérité, tout cela est la chronique d’un épuisement. Je suis venu à bout de toutes mes obsessions. J’ai été américaniste, américano-latiniste, ambivalent, francophoniste, souverainiste, nordiciste, exogamiste, grégariste, confusionniste, montréaliste, individualiste – et me voici arrivé dans ce vaste endroit qui ressemble à un terminus : je crois désormais qu’il est sans intérêt de lire (ou de ne pas lire) un roman parce qu’il est québécois. Ne devrait-il pas être anecdotique que Jorge Luis Borges soit argentin, Haruki Murakami japonais, et Jacques Ferron québécois ? ».
Car il ne s’agit pas de défendre la
littérature québécoise parce qu’elle est québécoise, mais bien parce qu’elle
recèle en son sein de véritables trésors que nul amateur de littérature, qu’il
soit né à Marseille, Paris ou Singapour ne doit ignorer. Entre américanité et
francité, la littérature québécoise ne peut être réduite à un ni, ni. Elle est
plus qu’une littérature entre deux mondes, elle est un monde. Les Nicolas
Dickner, François Barcelo, Éric Dupont, Naomi Fontaine, Martine Desjardins,
Dominique Fortier, Marie-Hélène Poitras, Jean-Michel David… se distinguent par
leur excellence. Et l’excellence est universelle… contrairement aux réseaux de
distribution des livres, qui concourent à isoler de tels talents. Difficile
d’être amateur de littérature québécoise et d’habiter en France.
Marie-Noëlle
Blais souligne d’ailleurs que le manque de connaissance de la littérature
québécoise dans l’Hexagone est due à des «problèmes de diffusion des livres qui
sont pourtant souvent aisément disponibles lorsqu’on sait comment s’y prendre ».
Un article a d'ailleurs été consacré à ce sujet dans le numéro 1 :
"Comment trouver un livre québécois en France (pour les nuls)". Reste
que lorsque c’est au lecteur d’apprendre comment se procurer un livre, cela en
dit long sur la qualité du réseau de distribution et de diffusion de la
littérature québécoise en France. « Cousins de personne » en fait
plus à l’heure actuelle pour les auteurs québécois qu’aucun autre diffuseur
présent dans l’hexagone.
Pour
lire les chroniques de « Cousins de personne », rendez-vous à www.cousinsdepersonne.com
Marie-Pierre Laëns
Le Dan Brown nouveau ...
"Bien que j'aie étudié
l'Enfer lorsque j'étais étudiant, ce
n'est que récemment, en faisant des recherches à Florence, que j'en suis venu à
apprécier l'influence durable du travail de Dante sur le monde moderne,"
dit Brown.
Avec ce nouveau roman, l’auteur
veut emmener ses lecteurs dans un voyage balisé de symboles, de codes mystérieux et de passages secrets.
Sonny Mehta, le directeur éditorial de Knopf Doubleday Publishing Group, explique le succès mondial des romans de Dan Brown par ses talents combinés de conteur, de recherchiste, et son habileté à intégrer les symboles et les codes dans ses intrigues.
Est-ce qu'une oeuvre aussi dense que l'Enfer de Dante offre un terrain adéquat pour y bâtir l'oeuvre d'un best-seller ? Nous le verrons le 15 mai.
Est-ce qu'une oeuvre aussi dense que l'Enfer de Dante offre un terrain adéquat pour y bâtir l'oeuvre d'un best-seller ? Nous le verrons le 15 mai.
Marie-Pierre Laëns
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