R.J. Ellory a encore frappé très fort avec Les
Anonymes. Si ce roman commence comme une enquête policière plutôt banale,
voire éculée, il prend un tournant inattendu avec la dernière victime,
Catherine Sheridan.
Pour ce crime, ou plutôt pour cette victime, le
tueur a légèrement modifié son mode opératoire : l’inspecteur Miller
suppose alors avoir à faire à un imitateur et il va donc s’intéresser à la
victime de plus près. Catherine Shéridan n’était peut-être pas qui elle
semblait être…
En faisant intervenir un mystérieux narrateur, R.J.
Ellory relie peu à peu cette série de meurtres à des événements sombres de la
politique américaine au Nicaragua, réels pour la grande majorité d’entre eux. C’est
donc un thriller sur fond politique que nous offre Ellory, en virtuose de l’intrigue.
Les événements auxquels il se réfère font partie prenante de l’enquête ; ce qui
constitue un véritable tour de force, que l’auteur exécute avec maestria.
R.J. Ellory plonge le lecteur dans un univers sombre
et terrible. Il s’en dégage des personnages forts, meurtris, crédibles,
sculptés par un des grands du polar.
Marie-Pierre Laëns
R.J. Ellory, Les
anonymes, Livre de Poche, ISBN : 978-2-253-15711-3
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