Quel suspense ! Ce roman m’a littéralement enthousiasmée. Éliza semble
avoir une vie parfaite : heureuse en mariage, deux enfants, pas de problème
financier… Mais la réalité n’est pas aussi lisse qu’elle le semble : à l’âge
de quinze ans, Éliza, qui s’appelait
encore Élizabeth, fut enlevée, séquestrée puis violée par Walter Bowman.
Depuis, elle a dû se reconstruire une vie, une identité pour échapper à la victimisation
sociale, mais aussi à des réactions agressives de la part du public…
Suspectée de biens des maux, du syndrome de Stockholm à la complicité
passive ou active, elle a subi toutes les injures. Depuis, seul son mari est au
courant, mais pas ses enfants. Lorsque
Walter la contacte depuis le couloir de la mort, c’est tout son passé qui
ressurgit.
Absolument incontournable, ce roman met en scène notre manière en tant
que société de considérer les victimes de violences. Laura Lippman se joue de nos
convictions en matière de peine de mort. Finement ciselée, la psychologie des
personnages fait évoluer le lecteur dans un domaine, qu’il ne souhaitait
peut-être pas autant approfondir. Captivés par le récit, capturés par le talent
de Laura Lippman, nous ne pouvons nous soustraire à sa volonté. Les pages se
tournent toutes seules. Le piège est là,
tendu en avant, et nous y sautons à livre ouvert. Un roman capital !
Marie-Pierre Laëns
Laura
Lippman, Tes dernières volontés, Points, Seuil, ISBN : 978-2-7578-2859-5
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